Rechercher dans ce blog

dimanche 5 juin 2011

combat




Dans une période où il est de bon ton de vilipender la corrida, ceci n'est pas une provocation. Juste le témoignage d'un néophyte, qui a eu l'occasion de fréquenter à deux ou trois reprises les arènes et qui, fasciné par l'intensité du combat, s'interroge encore aujourd'hui sur son sens profond. Bien au-delà du "j'aime..." ou "je n'aime pas..."


 
                                          arènes de Céret - juillet 2007 - photos O. Coudert

Difficile en tout cas de percevoir la moindre cruauté ni le moindre sadisme à travers les propos des aficionados échangeant pendant ou après... le combat.   
 ___________


Extrait de "A côté des Taureaux" (textes de Jacques Maigne - ed. Climats)
  




  Refrain 
"La foule rôde autour des arènes. La corrida est imminente et les gens s'impatientent. L'impatience comme au premier jour, à chaque fois. Le voyage est rigoureusement identique au précédent. Jamais le même. Air connu. Pourquoi cette nervosité intacte, pourquoi cette sensation ressassée d'un baptême, d'une éternelle première fois ?"



 









  Souffle 
"Dans la lumière orangée du couchant, une corne effilée vient de frôler le cou du maestro. Dans la contre-piste, les cœurs ont fait la cabriole. Le torero a eu un sourire effrayant et un hochement de tête. Il venait d'entendre la mort siffler à son oreille. Déchirure de l'air, de l'air seul, pour cette fois".
         

  
   Mirage
"Comme on se noie. L'homme et le taureau ont basculé. D'un coup. La piste entière a tourné sur elle-même. Séisme. Apesanteur. Couple imprécis, irréel. Un miroir vient de voler en éclat et le torero pleure, incrédule, et le public hurle, halluciné".